8 - rien

Publié le 20 Septembre 2016

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Je n’ai pas l’optimisme de la lutte. Je lutte pour ne pas flancher. Pour ne pas flancher dans cet océan de merde. Les syndicats censés défendre les travailleur.es roulent aujourd’hui pour le patronat. Dénigrent les manifestations. Valident la loi Travail. Les soi-disant bonimenteurs de la gauche radicale  il n'y a pas de sauveurs suprêmes – tapent sur l’Allemagne et nous promettent un protectionnisme heureux de gauche. L’année 2017 sera celle du populisme, d’un bord à l’autre de l’échiquier. Nous serons peu à tenter de surnager et à continuer de prôner un discours de lutte, de défense des droits et de nécessité d’organiser les travailleur.es.

La société gangrénée qui est la nôtre fait des dégâts à tous les niveaux. Manque de combativité. Pourquoi le corps enseignant est-il aujourd’hui si muet ? Les syndicats s’écraseraient-ils face au PS ? Manque de solidarité. Nous devons faire notre journée d’action séparée – le 8 avant le 15. Ça pue. C'est mesquin. C’est déprimant. Fût un temps où les collègues bloquaient ce foutu pays.

Nous sommes très mal embarqué.es mais il ne faut pas baisser la tête. Et particulièrement si la lutte des classes nous est fondamentale. Personne ne se battra à notre place. Ils ont déjà reculé devant moins que nous.

Rédigé par Mathieu C

Publié dans #Dépenser des pensées

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